À l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine, les étudiants du DNMADe Matériaux parcours Textile sont heureux de vous présenter leurs projets développés sur la thématique de l'exposition ''Le crin dans tous ses éclats'' et exposés au musée de la Toile de Jouy. Présents au musée le samedi, les étudiants proposent de vous guider dans leurs recherches et leurs expérimentations produites le temps d'un workshop de rentrée. Véritable challenge et temps de rencontres avec des professionnels, les étudiants ont tenté d'imaginer, déplacer et déployer les qualités et le potentiel de cette fibre unique.
Pour toutes informations complémentaires sur le déroulement des J.E.P. au musée : www.museedelatoiledejouy.fr
Nous remercions chaleureusement l'ensemble des intervenants, partenaires et soutiens de ce projet :
Au plaisir de vous accueillir, Les étudiants et l'équipe pédagogique du DNMADe Matériaux parcours Textile.
À l’occasion des journées du Ma.patrimoine,
les étudiant.e.s du Dnmade Matériaux céramique organisent la fabrication d’un four papier.
Connaissez-vous ce type de cuisson céramique ?
Cette méthode de cuisson primitive a traversé les siècles et reste un dispositif toujours utilisé dans certains pays du globe pour faire cuire poteries et aliments.
Venez pratiquer cette technique avec nous !
Il y aura aussi, des ateliers de modelage et une vente de poteries fabriquées par les étudiant.e.s
Si vous souhaitez participer activement a cet événement, contactez nous.Au plaisir de partager ce moment avec vous toutes et tous,
Le samedi 21 septembre 2024 aux Lez’arts dans les Murs,
69 Rue Pierre de Montreuil,93100 Montreuil.
Les étudiant.e.s du DNMADe Matériaux, spécialité Céramique de Sèvres.
Ces deux parcours DNMade, cycle de 3 ans, se donnent pour objectif de former des étudiants à la réalisation de volume en céramique ou textile en apportant des connaissances théoriques et savoir-faire pratiques pour se saisir des principales techniques de recherche de forme.
Les étudiants expérimentent toutes les étapes du processus de création et réalisation du volume : du dessin à la réalisation, en passant par la recherche à l’impression 3D, de la maquette à la photographie voire à la création d’outils. Ils profitent également de conférences ou de workshops dispensées par des experts ou encore de visites d’ateliers ou de manufactures. Nombre de projets sont organisés en partenariat avec des institutions culturelles et internationales afin de permettre à l’étudiant d’être immergé dans le monde exigeant de la création et de se situer face à des acteurs des Métiers d’Art et du Design.
Penser la mort, panser le lien : rep(a)enser le deuil
Le deuil laisse une empreinte invisible, un vide que le geste de réconfort tente parfois de réparer. À partir de textiles anciens, porteurs d’odeurs, de mémoire et d’usure, ce projet explore la manière dont la matière peut consoler, raconter, et reconstruire. Entre disparition et reconstruction, deux objets réconfortants prennent forme.
L’enlacement corporel, "90 fragments de toi, façonnée en patchwork de linges hérités, répare l’absence par le toucher, le poids et l’odeur, jusqu’à recréer une présence tangible.
La cire de deuil, "7 étapes pour te dire au revoir", quant à elle, fond lentement et emporte avec elle le motif d’un souvenir : elle rend visible la disparition tout en ritualisant le temps.
Par le toucher, le poids, la chaleur ou la lumière, ces artefacts offrent un apaisement sensoriel, intime et personnel ; une alternative douce à la prise d’antidépresseurs, pour accompagner autrement ceux qui restent.
Face à la crise climatique et à l’érosion de la biodiversité en milieu urbain, repenser l’aménagement de l’espace devient essentiel. Paris, en raison de sa densité et del’artificialisation de ses sols, illustre bien les défis à relever. Bien que bénéfiques pour la régulation du climat et la biodiversité, les initiatives de végétalisation se heurtent à une planification urbaine dense et à un patrimoine
architectural contraignant.
Des solutions innovantes, comme le mur de biodiversité ou l’usage de matériaux vernaculaires tels que la terre et la céramique, ouvrent des perspectives intéressantes.
Ces approches favorisent une reconnexion au vivant tout en intégrant des matériaux locaux et durables, repensant ainsi le lien entre architecture, sol et écosystèmes pour construire des villes plus résilientes face aux canicules et plus durables.
Dans quelle mesure la céramique, en tant que matériau local et aux propriétés adaptées, peut- elle favoriser une végétalisation durable à Paris,tout en répondant aux contraintes spécifiques des sols urbains et des espaces restreints ?
C’est en questionnant mes propres gestes, mes façons de consommer, de cuisiner, de partager, que ce projet a pris forme. Très vite, la céramique artisanale s’est imposée comme un support à la fois intime et porteur, capable de rendre visible et tangible un autre rapport à la matière, au temps et au vivant.
À l’opposé des logiques industrielles fondées sur la rapidité et la standardisation, j’ai cherché dans la lenteur et l’attention une nouvelle manière de produire. Tourner, estamper, construire à la plaque, couler : autant d’actions répétées, précises, où la main pense autant qu’elle façonne. La terre, qu’elle soit blanche, colorée ou récoltée localement, est devenue un terrain d’expérimentation, sensible et ancré. Le nuancier, les textures, les formes qui ont émergé traduisent une volonté de dialoguer avec le territoire et les saisons, de faire de chaque pièce le témoin d’un geste mesuré et d’un choix réfléchi.
Ce travail de recherche et de pratique a naturellement mené à la création d’une matériauthèque vivante. Pensée comme un outil pédagogique, elle m’a permis de tester, comparer, observer, et surtout transmettre.
C’est à partir de là qu’un atelier pour enfants a vu le jour, croisant initiation à la céramique et reconnaissance de végétaux. En manipulant la terre, les enfants découvrent le lien entre culture, matière et nature. Ils apprennent à voir autrement, à sentir, à relier. L’atelier devient un espace de découverte, mais aussi de prise de conscience écologique, de connexion au vivant.
De cette dynamique est née une gamme d’objets, conçus pour accompagner le repas. Plus que des contenants, ce sont des formes pensées pour dialoguer avec des aliments frais et locaux, et inviter à une autre manière de s’attabler. Chaque pièce raconte une histoire de territoire, de matière et de temps partagé.
Ce projet cherche à faire de la céramique un outil pédagogique, une passerelle entre savoir-faire, éthique et quotidien. Une manière d’apprendre en faisant, de transmettre autrement, de réinventer nos pratiques à travers le sensible.
Responsables de la rédaction : Camille Vallas, Cécile Chevance et Olivier Laveau. Webmaster : O.L.
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