LLes extraits de parcours présentés ci-dessous résultent du travail exclusif des étudiants de la formation. Ils présentent des hypothèses et des choix personnels émanant des différentes expériences menées durant le cycle d’études de cette promotion.

Ce parcours MATÉRIAUX consiste à détourner, déplacer, ré-interpréter et associer les procédés de fabrication en les questionnant et les croisant. Cette approche oriente la formation dans une réflexion sur l’articulation des spécificités des techniques artisanales au vu de l’utilisation des outils numériques, et, dans la recherche permettant les échanges et les enrichissements réciproques des techniques entre elles.

Le projet Alcôve Etoffée s’inscrit dans la continuité du mémoire l’Intérieur textile, interrogeant la manière dont le rideau peut redéfinir un mode d’habitation plus intime, au regard d’un contexte d’uniformisation de l’habitat. L’écrit explore la notion de l'intime dans l'habitat, qui ne se limite pas à une fonction de protection. Elle représente un espace d'intériorité, de repli, de respiration.Cette première trame de réflexion est complétée par l'étude de la notion de la liminalité. Le seuil, l'entre-deux, l'espace liminal apparaissent alors non comme des lignes fixes, mais comme des zones actives de transition, des passages où l'expérience s'étire, s'épaissit, se démultiplie. La perspective de la contemplation se dégage. Issu du latin contemplatio, qui désigne « l'action de considérer attentivement, par les yeux et par la pensée », le terme suggère un état de retrait de l’agir, au profit d’une attention recentrée. L’action de contempler se situe à la frontière de la sensation, de la pensée et de l’émotion, elle n'est ni repli ou enfermement.

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L’intention du projet n’est pas seulement de séparer ou d’occulter, mais d’ouvrir un espace contemplatif dans l’habitat par le rideau, pensé pour des usagers sensibles aux qualités matérielles et lumineuses et désireux d'intégrer à leur espace une zone de retrait modulable. Par extension, ce dispositif trouve aussi sa place dans les lieux culturels, les théâtres, les musées, où il accompagne le visiteur, le spectateur, dans un passage sensoriel, une préparation à une expérience immersive.

Inspirées de l’idée du mobile, les pièces conçues flottent dans l’espace, suspendues, légères. Des encoches de bois arquées, réalisées par la découpe laser, accueillent le textile avec délicatesse. Glissé dans la fente, le pan d’étoffe se déplace au gré d’un simple mouvement de la main, révélant ou dissimulant selon le geste, installant un échange entre ouverture et fermeture. Un jeu de superposition entre voile et laine compose un panneau double, à la fois filtre et refuge, permettant de s’isoler, d’occulter le monde, ou simplement de revenir au calme. Par un système de coulisse inspiré du store bateau et mis en œuvre grâce à la technique du cording, l’étoffe se tend, se rétracte, capte la lumière la tamise, par une traction sur la corde opérant comme interrupteur, la révèle, offrant à l’espace une respiration douce, modulable et intime.

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