Préparé en deux ans, le diplôme des métiers d’art n'est aujourd'hui plus proposé comme formation au lycée Jean-Pierre Vernant. Il a été remplacé par le DNMADe.

Sur la base du constat objectif que les métiers de la création réinventent constamment leur périmètre, le choix a été fait lors de la création du DNMADe de rassembler au sein d’un même diplôme Design et Métiers d’arts, les deux entités se déclinant en parcours différenciés, mais avec une porosité méthodologique. Le DNMADe Matériaux hérite de la même volonté que le DMA de confronter les pratiques artisanales de la céramique et du textile avec le potentiel des outils et des technologies numériques. C'est pourquoi nous conservons comme un héritage l'ensemble des projets de diplômes des Métiers d’Art du Lycée Jean-Pierre Vernant sous la forme d'une présentation synthétique.

Vivre avec ses souvenirs

Souvenir : n.m. 

Ce qui revient ou peut revenir à l’esprit, spontanément ou non, des expériences passées ; image que garde et fournit la mémoire. --> réminiscence. Remuer, rassembler des souvenirs. Chercher dans ses souvenirs. Conserver : v. Maintenir (qqch.) en bon état, préserver de l’altération, de la destruction, faire durer. --> entretenir, garantir, garder, maintenir, ménager, préserver, protéger, sauvegarder, sauver. Ne pas laisser disparaître. --> garder. Conserver un secret. Conserver un souvenir.

Alain Rey, Dictionnaire culturel

Céramique funéraire : souvenirsNous avons tous des souvenirs, plus ou moins lointains selon notre âge, nos expériences et nos rencontres. Mais afin de savoir de quel(s) souvenir(s) nous voulons nous rappeler, il est nécessaire de savoir : de quoi, de qui et de quand voulons-nous nous souvenir ? Se remémorer est une activité que chaque personne exerce volontairement ou involontairement. Lorsque des tristesses ou des joies subites nous apparaissent de façons involontaires, sans que l’on ne comprennent pourquoi, elle laissent, peu à peu, révéler les souvenirs qui en sont l’origine. Au moment où cet inconscient nous submerge, il est obligatoire de prendre un temps pour le revivre et il est, sans doute, nécessaire à notre évolution car il nous rappelle qui nous sommes ? Où nous sommes ? Et pourquoi nous y sommes ? Plus que ça, c’est un besoin.

C’est un désir humain. Se souvenir de moments passés rassure et nous rappelle comment la vie a pu nous conduire là où nous sommes aujourd’hui. Ce projet vise à rappeler, à retracer un passé afin de mener chaque personne vers une délivrance qu’est la reconstruction, vers le rassemblement de leurs souvenirs afin qu'elles aient la possibilité de se les remémorer sans peine.

Ces morceaux de vie, souvent si précieux, nous rendent parfois euphoriques ou, au contraire, nous chamboulent. Il est important de savoir vivre avec les deux afin d'être totalement nous-mêmes. Inépuisables, vertigineuses, boulimiques, les boîtes peuvent tout contenir. C’est là ce que l’on pourrait nommer le corps sans fond ou l’infini de la boîte...» Le principe élémentaire de la boîte est la capacité de celle-ci à rassembler, à collecter et à réunir un ensemble d’objets hétéroclites comme l’a fait Breton en collectionnant les objets d’aliénés : ficelles, capsules de bouteilles argentées, fragments de miroirs, épingles, boutons, plumes, etc...
D’autres fois, la boîte permet la reconstruction d’univers miniatures, d’univers personnels, de notre propre histoire.
Comme le disait Christian Boltanski (en parlant de son installation, Les archivesbde 1989) ¹ «Chaque boîte devait contenir un moment de mon existence...»

Céramique funéraire

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