Préparé en deux ans, le diplôme des métiers d’art n'est aujourd'hui plus proposé comme formation au lycée Jean-Pierre Vernant. Il a été remplacé par le DNMADe.

Sur la base du constat objectif que les métiers de la création réinventent constamment leur périmètre, le choix a été fait lors de la création du DNMADe de rassembler au sein d’un même diplôme Design et Métiers d’arts, les deux entités se déclinant en parcours différenciés, mais avec une porosité méthodologique. Le DNMADe Matériaux hérite de la même volonté que le DMA de confronter les pratiques artisanales de la céramique et du textile avec le potentiel des outils et des technologies numériques. C'est pourquoi nous conservons comme un héritage l'ensemble des projets de diplômes des Métiers d’Art du Lycée Jean-Pierre Vernant sous la forme d'une présentation synthétique.

Paysages et céramique

LE VOYAGE DES MAINS 

La main, l’outil pour «faire». Dans le domaine des métiers d’art, la main est l’outil principal pour créer. Dans un atelier, elle voyage d’îlot en îlot dans le but de créer des volumes en suivant des étapes.  C’est ce que je nomme « le voyage des mains » dans l’atelier.

La création céramique est guidée par des étapes, des techniques, des gestes, des outils et des matériaux. Elle a accompli aussi un voyage dans l’Histoire. De la Préhistoire à nos jours, la céramique a beaucoup voyagé. C’est pourquoi la terre est  «un prélèvement du voyage». Les voyages amènent à la rencontre de différents paysages. En prélevant des fragments de paysage, on obtient une diversité de formes mises en valeur par des étapes, gestes et techniques céramique. 

Le but est de mettre en relation des paysages traversés, visités, pratiqués et le travail de la céramique comme matière de création. 

Ce voyage des mains développe trois étapes incontournables du travail de l’argile: la préparation de la terre, le façonnage et la construction des volumes ainsi que le séchage et la cuisson des pièces. Chaque paysages  choisi est mis  en relation avec des techniques comme: le tournage, le montage aux colombins, l’impression 3D, le moulage, l’estampage à la plaque et le modelage.

- La mer déchaînée, appelée «déformation minérale», est associée à l’étape de préparation de la terre et à la technique du tournage. Cette technique amène à des mouvements rotatifs évoquant ceux de la mer. 

- Le paysage urbain, que je nomme «construction architecturale» est associé à l’étape de façonnage et construction et formalisé à partir des techniques numériques et d’estampage à la plaque.  Les moules d’estampage permettent grâce à deux pièces de base de réaliser en tout 6 pièces par des assemblages et des collages.  Cela nous conduit à des notions essentielles: construire, déconstruire, séparer, monter, assembler, des termes que l’on retrouve dans le vocabulaire architectural. 

- Le  paysage fragmenté, intitulé «fragmentation de terre», est associé à l’étape de séchage et cuisson et est formalisé grâce à la technique du modelage en travaillant sur le facettage de mes pièces. 

«Le voyage des mains dans l’atelier» m’a permis de développer des partis pris créatifs et artistiques en travaillant l’ensemble des techniques apprises lors de ces deux années de formation. Un univers formel s’est mis en place grâce au prélèvement de fragments de paysage rencontrés lors de voyages. Cela donne à imaginer une richesse et une diversité de formes.  Ce «voyage des mains» n’est que le début d’un long apprentissage et d’une découverte de matériaux et de techniques pour développer des savoir-faire et voyager à travers les métiers d’art.

  Paysages et céramique

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